dimanche 16 octobre 2011

Msg de Baptiste - Douleurs et médicaments

Bonjour,

J’ai actuellement 17 ans, et depuis environ un an je souffre de la colopathie fonctionnelle.


Je suis très surpris de voir autant de monde souffrant de cette maladie, et cela me soulage aussi ; on se sent bien moins seul. En effet en octobre 2010, j’ai souffert de quelque chose ressemblant plus à une gastro, que ma famille et moi pensions passagère.

Malheureusement, elle ne le fut pas. Suite à ces symptômes persistants j’ai effectué de nombreux examens : coloscopie, fibroscopie, vidéo capsule, prises de sangs innombrables et analyses des selles, et tout ça pour que l’on me disent à chaque fois « il n’y a rien de spécial. » et tout au cours de cette année scolaire dernière, mon corps jonglais entre bonne forme et crises (douleurs abdominales, diarrhées etc) et des crises plutôt dues à ce que je mangeais (les fruits et légumes crus, le lait de vache et les plats épicés me sont prohibés). Ces crises sont très fréquentes lorsqu’une échéance quelconque plutôt angoissante, et je me sens très démuni, et seul parfois.


Depuis ce temps j’en suis réduit à prendre une grosse quantité de médicaments tous les jours : le matin météospasmyl (contre les spasmes du tube digestif), telfast (anti allergique) et lopéramide (anti diarrhée assez puissant) puis le midi un météospasmyl et une gellule de charbon (contre les flatulences) et le soir un autre météospasmyl et un lopéramide !

J’ai franchement l’impression de me droguer avec tout ça, mais d’un côté sans ce traitement je ne pourrais même plus aller en cours. Il est vrai que je suis de caractère plutôt angoissé et perfectionniste, c’est pour ça je que je consulte depuis le début de cette année scolaire une sophrologue qui souffre elle aussi de la colopathie fonctionnelle (c’est plus évident pour elle de savoir comment calmer mes crises, et très bénéfique pour moi d’en parler avec une personne qui me comprend vraiment !).


J’avoue cependant qu’une idée m’angoisse en lisant les témoignages de votre site. En effet, je vois que vous-même avez été très handicapé par cette maladie au point de restreindre votre vie sociale. Je souffre énormément de mes symptômes, mais j’aime beaucoup faire le fête avec mes amis, ou encore aller à l’école (cela me change mes idées et me donnes des objectifs à atteindre dans la vie de tous les jours) ; et je n’espère vraiment pas que cela va petit à petit me faire renfermer sur moi-même… De plus, le futur me fait peur : je vais devoir supporter tout cela durant toute ma vie ! mais heureusement ma famille est au courant, tout comme mes amis, et cela est un grand soutien pour moi, de me sentir ‘compris’. Le lycée est aussi au informé de cette situation, ce qui me permet de sortir de cours sans que l’on me pose trop de questions.


Je ne pense pas être une preuve de courage, mais je pense que le meilleur moyen pour le vie quotidienne est de parler des symptômes qui nous gâchent la vie, cela permet de mieux accepter la colopathie ; enfin un an de maladie c’est peu par rapport à d’autres plus âgés.

J’espère que mon témoignage en aidera quelques-uns. Et en tout cas, votre blog me permet de me sentir encore moins seul.

Cordialement,

Baptiste L.


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