lundi 12 février 2007

Maux de ventre et dictateur nocturne

La journée d'hier a été consacré à faire le tour de nos méninges dans un magasin de papeterie pour créer les invitations du baptême de mon fils.
C'est donc accompagné de sa marraine que nous avons investi les étalages du magasin.

Pour une grande enseigne et avec un salon spécial baptême, heureusement que tous trois nous avions fait nos études en arts plastiques parce qu'il fallait vraiment avoir une bonne vision de la création pour trouvez quelque chose d'original et qui ne fasse pas bricolage.

Mais le meilleur de l'histoire, c'est que mon ventre ne m'a pas du tout rappelé à son bon souvenir!

Seulement, après j'ai compris que le Dictateur n'était pas malade.

Enfoui dans son quartier général, il a parlé longuement avec ses conseillés afin de trouver une faille suffisamment épaisse pour s'y engouffrer et lancer une nouvelle vague d'attentats envers mon système digestif.
Ces stupides conseillés qui avant étaient de mon côté, foie, côlon, intestins, estomac, tous plus traîtres les uns que les autres! Si seulement ils savaient ce que je leurs prépare.

La vengeance est un plat qui se mange froid, pour eux, il sera glacé.

Et dire que toute la journée d'hier j'ai cru en un moment d'accalmie, vous savez, quand vos adversaires arrivent vers vous drapeau blanc pointé vers le ciel.
Seulement, je n'ai vu aucun drapeau, aucun adversaire. Cela aurait peut-être du me mettre la puce à l'oreille.
Mais bon.

Donc, par la suite, j'ai découvert quel était leur plan du moment.
Pendant de longues heures ils ont réfléchi à savoir quand et comment attaquer pour que je ne sache pas me défendre. Si répondre à la seconde question est facile, en effet, on ne change pas une équipe qui marche, les spasmes, la première était quand à elle, plus compliquée.

Même si en définitive il n'avait plus trop le choix du fait que leur réunion avait durée plus longtemps que prévue et que j'ai eu tout le temps de me replier dans mes tranchées avec comme lit des caisses et des caisses de munitions - Buscopan.
Je l'ai déjà dit, mais en temps de guerre il ne faut pas lésiner!

Mais voilà, plutôt qu'une nouvelle attaque de front, mon dictateur prit la décision de contourner le problème avec une escouade de nuit.

Il a attendu paisiblement que Morphée me prenne dans ses bras et que je m'y love tendrement pour me lancer aux alentour de 4H30 du matin son élite spécial nocturne.

Il a frappé fort.

En effet, je me tourne dans mon lit, je me crispe dans mon rêve. Je suis entre deux monde, toujours à croire que j'affronte une crise que je rêve lorsque tout mon corps se mets à trembler sous les coups de canons à l'intérieur de mon ventre.
Je n'y crois pas, Il a osé, encore une fois.

Vite prendre ses repères, ouvrir les yeux dans l'urgence et mettre le cerveau en marche, version booster. Un jet d'adrénaline pour que mes muscles se mettent au garde à vous et me voilà sur le champ de bataille à affronter l'ennemi en formation dispersé.

L'horreur.

Je me prépare au carnage et à la perte de cette bataille lorsqu'un lieutenant bien adroit s'empare de munitions qu'il introduit dans la chambre à la dernière minute.
C'était moins une dit il en s'essuyant le front.

Seulement il ne faut pas baisser les bras, c'est pas le moment! L'ennemi est en formation serré et lance ses soldats comme de vulgaires cailloux contre mon système digestif.
Aucune pitié.

Et toujours les canons qui tonnent sous la brume avec une odeur de poudre qui vous rempli les yeux de crainte.

Après plusieurs heures, l'ennemi fit marche arrière et avec de l'espoir, je me décide à quitter le champ de bataille pour regagner les tranchées salvatrices.

Durant le reste de la nuit, je suis resté en alerte rouge, prêt à bondir au moindre bruit.
Effectivement, il y a eu encore quelques tentatives désespérées de la part de soldats ennemis rescapés, mais sans conséquences dramatique.

Le lendemain fut une journée de doute, car le moindre de mes alliés sentait le mal rôdé autour de lui.


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Pietro

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou Pietro, c'est Caro. J'ai parcouru ton blog et franchement je me dis que tu as beaucoup de courage pour supporter ça... ça ne doit pas être facile de vivre avec!!! Je ne me rendais pas compte a quel point ça te faisais souffrir mais sache que j'espere sincèrement que tu ou les medecins trouverons une solution a tes maux!!! je suis de tout coeur avec toi!!! gros bisous

lou a dit…

La « maladie du corps qui parle »

Bonjour, je travail dans le domaine des soins et ce matin sur mon lieu travail j’ai écouté ce récit.
Une de mes collègues infirmières souffre comme vous du « colopathie fonctionnelle », comme il y avait un certain temps que je ne l’avais plus croisée, je lui demandé comment allait sa santé.
Elle me dit « mieux, car j’ai compris que mon corps me parle et c’est cela ma maladie ».
Surprise et curieuse, Je lui demande comment elle a trouvé cela.
Voici son vécu avec une approche différente et intéressante.

Elle souffre depuis une dizaine d’année et ne compte plus les examens qu’elle a subit et le nombre de médecin qui lui ont tous répété les mêmes phrases « examen négatif » rien à signaler.
Prudente et ayant une certaine expérience dans les « crises de ventre », elle a retiré de son alimentation un maximum de produits laitiers (elle n’a pas d’intolérance au lactose), ainsi que les plats épicés et certains légumes (choux, flageolets …).
Mais malgré tout cela, les crises sont toujours là !
Elle me confie également qu’on l’a considère en général comme une personne avec un caractère fort et très vivante.
Seulement voila, derrière ce visage se cache une personne très très sensible, stressée, une véritable éponge !
Régulièrement agressée (pas par coup de poing dans la figure) mais par les attitudes, les paroles des autres ou un échec, elle garde tout pour elle (en elle).
Quelques heures après, voir 24 h après, elle crise !
Contrairement à elle l’agression = ses blessures hurlantes, elles ont envies de se manifester.
Il y a quelques mois, me dit-elle, alors que je me tordais de douleurs sur les toilettes, j’ai remonté le temps et je cherché « mes blessures hurlantes ».
Peu à peu, elle les a identifiés avant la crise, ceci n’empêche pas la crise, mais elle s’adresse à ses blessures hurlantes en leurs disant « ok, j’ai entendu votre message ».
Toujours un peu plus tard, elle a commencé à s’adresser à celles-ci dés leurs naissances = au moment du stress, de l’agression et leurs dit : « ok, vous allez crisser demain ».
Aujourd’hui, elle a évolué dans cette relation et lorsqu’elles sont là, elle pleure, elle aurait pu chanter, crier ou se plaindre… . Ce qui compte pour elle c’est de réagir vite, donner le message de ok.
Quand on lui demande pourquoi elle pleure, elle répond « ne t’inquiète pas j’en connais la raison et je la gère ».
Depuis qu’elle applique la technique du « ok », les crises sont nettement moins fréquentes ou beaucoup plus légères, cela devient donc vivable.
Peut-être que cette technique pourra également vous aider, les résultats ne sont immédiats, mais elle vous permettra de donner un nom a votre malaise et vous apprendra à identifier son origine.
Je vous souhaite du courage et j’aime le caractère positif de cette approche.
OUI votre mal existe, OUI il vous empoisonne la vie, OUI vous avez la capacité de vivre avec les crises des blessures hurlantes, OUI elles apprécient d’être identifiées et gérées par vous.