lundi 5 mars 2007

Colopathie en fête ou comment vivre avec la douleur.

Hier était un grand jour pour ma petite famille. Le baptême de mon fils.

Sa maman et moi même avons couru en tout sens pour faire de cette journée un moment magique rempli de bonheur et de joie.

Artiste dans l'âme, nous avons créé les confections et tout ce qui s'en approche à la main, des soirée durant. Perfectionniste comme je suis, je tenais à ce que tout soit parfait.

Évidement, c'est le matin de jour « J » que notre fils choisi pour pondre une laryngite! Ceci dit, il a été un amour, courageux petit bou il n'a pas pleurer ni lors de la cérémonie, ni de toute la soirée qui a suivie. Il avait le sourire, ce qui nous a beaucoup rassuré.

Une fois la messe terminée, direction le restaurant familial pour prendre l'apéro en attendant le délicieux repas sorti des fourneaux de mon père.

Au début, cela cafouille un peu, tout le monde ne se connais pas encore bien et les gens n'osent encore prendre leurs aises.

Je dois donc gérer l'ensemble des « opérations ». Il y a pas de mal, je suis habitué.

Tout se passe pour le mieux.

On commence à servir l'entrée froide et les convives se régalent de mets inconnu à leur palais.

C'est à ce moment précis que mon « compagnon de route » me fait signe et me rappel à l'ordre par une série de spasmes douloureux dans le ventre.

Ne pas paniquer.

Je fermer les yeux.

Fais le vide autour de toi.

Respirer.

Expirer.


Respirer.

Expirer.


M****, ça ne passe pas!

Bon, je me lève discrètement pour m'en aller au wc.

Debout, je croise le regard de ma moitié qui comprend la situation, elle prendra le relais.

Je m'installe donc sur mon trône et je vide un maximum mes intestins tout en pestant contre moi-même.

Mais au fur et à mesure que le temps passe, je commence à parler de vive voix au chef ennemi.

Je demande un cesser le feu immédiat.

Quitte à recommencer plus tard, une fois rentré à la maison.

Le temps passe.

Après quelques visites de ma femme pour voir si « ça » s'arrange et quelques refus de demande de place pour les wc, j'essaie doucement de me lever pour rejoindre l'assistance.

Ils sont occupé à manger l'entrée chaude et les odeurs, pourtant fort alléchantes, qui se dégagent des plats me retournent tripes et boyaux.

Je sors prendre l'air. Il fait doux, cela fait du bien.

L'accalmie ne durera pas longtemps, déjà la deuxième vague d'assaut arrive pour faire son travail. Je retourne au plus vite aux toilettes.

Libre, heureusement.

J'ai déjà utilisé un bon stock de munition et je sais que je vais vite être à court.

Malchance pour mon moral, juste après mon entrée fulgurante, suit trois jeunes demoiselles, dont ma soeur, qui ne trouvent pas meilleur endroit pour élire leur terrain de jeu.

A cinq ans, c'est chouette les toilettes!

Le temps passe, encore.

Enfin, je sens que l'ennemi commence à fatiguer, c'est le moment que je choisis pour tenter une sortie.

Cette fois, c'est la bonne. J'ai passé le reste de la soirée à avoir mal au ventre, saleté de colopathie fonctionelle, mais je n'ai pas du retourner aux wc.

Et puis marre de souffrir en silence. Je sors rejoindre des amis qui sont occupé à se détruire la santé avec la cigarette et j'entame avec eux la discussion sur mon ventre. Je leurs parle de la colopathie, du syndrome du côlon irritable, des douleurs et ce qui en découle.

Je vide mon sac ( pour changer de mon intestin ).

Donc voilà, je dois reconnaître que le traitement que je prends me fait du bien, je sens son action sur mon corps, mais ce n'est pas encore suffisant.

Je vais continuer à prendre mes 10 mg tous les matins pendant encore deux semaines et puis, je vais passer à 20 mg si d'ici là, je vois que cela n'avance plus des masses.


Pietro

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3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour
felicitations pour votre courage et votre humour...
je suis sur votre blog car mon fils souffre depuis quelques jours du un mal de ventre... on a fait des prises de sang etc... en pensant que ca pouvait etre une gastro , voire une crise d appendicite, mais non rien de tout ça apparement. les prises de sang sont negatives , et il va a la toilette normalement.
toutefois il a mal au ventre..et ca lui fait mal. e ne sais pas quoi faire, mais je lis avec interet tout ce que vous ecrivez, et j ai vu la video de la dieteticienne. avez vous deja essayé de prendre du pain sans gluten? et avez vous des resultats? merci..
sinon, j ai lu un livre de Marcel Monnier sur les graines germées, c est très facile a realiser et ca apporte de bonnes choses pour l organisme... je ne sais pas si ca peut aider, mais en tout cas ca ne peut pas faire de mal je pense... (et de toute façon , mieux vaut tout essayer. ).. je parle de Marcel Monnier et des graines germees, car , j y ai lu que nous n etions pas fait pour manger ces blés que l on nous presente. les graines (ble etc.. pates pain )ne doivent pas se manger sans etre germees, car nous ne sommes pas aptes a les digerer .

ces etudes ont ete faites sur base de l alimentation des esseneens qui avaient une alimentation tres saine apparement. je ne vais pas en dire plus car je ne maitrise pas encore parfaitement le sujet. mais je vous conseille de lire ce livre, (moi je l ai trouvé en bibliotheque mais il doit etre aussi a la FNAC)

Pietro de Fazio a dit…

Anonyme,

J'espère vivement que votre enfant va mieux et qu'ensemble vous ayez trouvez la cause de ses maux. Il va de soi la colopathie est une possibilité, mais avant de le savoir, votre fils devra passer tout les examens possibles pour s'assurer qu'il n'y ai rien d'autre. C'est la seule façon actuelle de diagnostiquer cette maladie.
Je ne connais pas le livre de Marcel Monnier, mais c'est avec intérêt que je vais essayer de me le procurer, car je crois aussi que notre corps n'est pas fait pour manger tout ce qu'on nous propose. Chacun est différent et pourtant, nous avons tous la même alimentation, il y a matière à réfléchir.

En tout cas, tenez nous au courant de l'état de votre fils et de son ventre.

Courage,
Pietro

Anonyme a dit…

Bonjour Pietro,

Je suis récemment tombée sur votre blog, et bien que je ne sache pas encore quel est mon mal, il se pourrait que je soit aussi une colopathe.

Je réagis à ce message sur le baptème de votre fils, car une phrase a attiré mon attention:
"Perfectionniste comme je suis, je tenais à ce que tout soit parfait."
Peut-être le savez-vous déjà (et dans ce cas, veuillez pardonner mon intervention), mais appremment les problèmes de colons sont souvent liés au perfectionnisme et au besoin de contrôler son environnement.
J'ai découvert cette information récemment, et je dois dire que je présente le profil exact d'une personne qui ne sait pas lâcher prise.
Vous aussi peut-être... qu'en pensez-vous ?

En tout cas, merci pour votre blog.
Je vous souhaite de tout mon coeur une amélioration de vos symptômes.

Delphine